Accéder au contenu principal

Yaoundé : future capitale mondiale du livre ?

Chaque année, l'UNESCO désigne une capitale du livre parmi des villes candidates qui entretiennent le livre et la lecture au cœur de leur culture. Ce prix existe depuis 2001, année où Madrid fut la 1ère ville à le remporter.

La capitale camerounaise est en lisse pour l'édition 2014, avec 10 autres villes et notamment celle de Port Harcourt au Nigéria.

Pour nous parler de cette candidature, Mme la Ministre des arts et de la culture et M. l'ambassadeur du Cameroun ont organisé une conférence de presse. Les intervenants, étaient pour la plupart des journalistes et des écrivains camerounais.

Conférence de presse

C'est avec une heure de retard que va commencer la conférence, avec pour introduction, l'hymne national camerounais en guise d'accueil pour Mme la Ministre. Une fois le protocole d'accueil respecté, c'est à M. l'ambassadeur qu'est revenu l'honneur d'ouvrir la conférence.

Le but de cette conférence était d'expliquer la raison de cette candidature, les actions qu'allait engager le gouvernement camerounais, les atouts spécifiques de la ville ainsi que ce que Yaoundé pourrait gagner culturellement en remportant ce titre.

Après un discours bref mais riche, Mme la Ministre a pris le temps de répondre aux diverses questions des participants. Les préoccupations principales de l'assistance portaient sur la participation du gouvernement en termes de finances, pour mener à bien ce projet et en faire profiter l'ensemble de la population camerounaise et plus largement l'Afrique subsaharienne dans son ensemble.

La question de l'accès aux livres dans le pays était également sur toutes les lèvres, car il demeure un sujet sensible quand on sait qu'ils sont encore peu accessible pour de nombreux africains. Mme la ministre a indiqué faire de l'accès à la culture la préoccupation principale du ministère, en indiquant qu'elle était un important moteur de développement humain.

Par cette candidature, elle entend exprimer le souhait du gouvernement camerounais de placer le pays parmi les nations émergentes de la planète, et de mettre enfin une ville africaine à l'honneur pour les atouts qu'elle présente.

Cependant, la limitation des finances de l'état constitu un obstacle au développement de la culture au Cameroun. Un milliard de Francs CFA seront investis par le ministère pour la réussite du projet. Encourageant pour certains, insuffisant pour d'autres, cet investissement ne satisfait pas tous les acteurs, mais a le mérite de constituer une marche vers le progrès pour un pays motivé par le développement de sa population. La candidature de Yaoundé est d'autant plus motivante pour le gouvernement, car elle ferait de la capitale camerounaise, en cas de succès, la deuxième ville africaine à être récompensée d'un tel prix, après la ville d'Alexandrie en 2002.

Finalement, on retiendra de cette conférence la grande volonté affichée par le gouvernement pour l'obtention du titre de capitale mondiale du livre, en expliquant en quoi il représenterait un progrès pour le pays, et en plaçant ce sujet au cœur des préoccupations du gouvernement.

Le projet se veut séduisant pour les médias africains et sera sans aucun doute un sujet d'actualité captivant, jusqu'à la remise du prix, qui se tiendra au siège de l'organisation à Paris le 12 juillet prochain.

Yanis Mansouri

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

À qui profite la parité fixe entre le franc cfa et l’euro ?

Quand il s’agit de répondre à cette question, deux écoles se distinguent. La première, minoritaire estime que la parité fixe est avantageuse pour les États de la zone CFA, avec notamment la maîtrise de l’inflation et la stabilité macroéconomique. Certains dissent meme que La volonté de rompre avec ce système relève de raisons plus politiques et symboliques qu’économiques, et qu’ on voit bien qu’aujourd’hui les grandes zones économiques, que ce soit en Asie ou ailleurs en Afrique, recherchent une stabilité de leur monnaie par rapport à celles de leurs principaux partenaires commerciaux. Reste que le bilan de plusieurs décennies de cette parité fixe n’est guère reluisant. La croissance, moteur du développement économique, est limitée (elle sera de 6 % pour l’Afrique de l’Est en 2010-2011, contre 4 % pour la zone CFA), et la grande majorité des pays concernés comptent parmi les plus pauvres du monde. D’où le deuxième courant, issu des milieux intellectuels et économiques africains, qui

portrait:Docteur Samia Shimi

Depuis quelques mois, le docteur Samia Shimi est  médecin généraliste, Ce lundi matin, elle me reçoit , pour une interview sur son métier. Avec le sourire, elle se prête aimablement au petit jeu des questions-réponses de af-media, et revient sur le parcours qu’elle a effectué jusqu’aujourd’hui.     af-media:Quel a été votre cursus scolaire, pour devenir médecin ? - J’ai d’abord obtenu un baccalauréat scientifique au maroc,  BAC D (spécialité Sciences Naturelles), puis je me suis orientée vers des études de médecine. Après huit ans, j’ai obtenu mon diplôme.  af-media:Comment se sont déroulées vos études ? - En plus des cours, nous devions effectuer, à partir de la quatrième année, des stages en milieu hospitalier. Tous les matins et pendant  des mois durant , nous étions donc en immersion dans le milieu professionnel. Les stages se déroulent par cycles de quatre mois et au bout de cette période, nous étions affectés à un autre service, afin de découvrir tous les secteurs de la profes

Amnesty international épingle le Cameroun

Amnesty International dénonce une fois de plus, dans un rapport publié ce jeudi 24 janvier, les violations des droits humains au Cameroun. Le jour même où Paul Biya effectue une visite en France... Le Cameroun avait fait un pas en avant en matière de droits humains, avec l'acquittement au début de janvier de deux jeunes gens accusés du délit d'homosexualité. Mais Amnesty International n'a pas été tendre avec le pouvoir de Paul Biya en publiant ce jeudi 24 janvier un nouveau rapport faisant état de graves violations des droits de l'homme. L'ONG a déploré, entre autres, des exécutions illégales, de mauvaises conditions carcérales, le musellement d'opposants et de journalistes ainsi que des attaques contres les homosexuels. À encroire les auteurs du rapport, le cas de Franky et Jonas, deux jeunes hommes de 23 et 22 ans - condamnés pour homosexualité en première instance puis acquittés en appel le 7 janvier au tribunal de Yaoundé -, semble l'exception plutôt que