Depuis quelques mois, le docteur Samia Shimi est médecin généraliste, Ce lundi matin, elle me reçoit , pour une interview sur son métier. Avec le sourire, elle se prête aimablement au petit jeu des questions-réponses de af-media, et revient sur le parcours qu’elle a effectué jusqu’aujourd’hui.
af-media:Quel a été votre cursus scolaire, pour devenir médecin ?
- J’ai d’abord obtenu un baccalauréat scientifique au maroc, BAC D (spécialité Sciences Naturelles), puis je me suis orientée vers des études de médecine. Après huit ans, j’ai obtenu mon diplôme.
af-media:Comment se sont déroulées vos études ?
- En plus des cours, nous devions effectuer, à partir de la quatrième année, des stages en milieu hospitalier. Tous les matins et pendant des mois durant , nous étions donc en immersion dans le milieu professionnel. Les stages se déroulent par cycles de quatre mois et au bout de cette période, nous étions affectés à un autre service, afin de découvrir tous les secteurs de la profession.
Et aussi a partir de la quatrieme année, j’ai commencé à effectuer des remplacements en médecine générale, quelques fois au maroc en stage et quelques fois en Ukraine. Enfin, après ces trois ans et une fois mes études terminées, je suis entrain de chercher a m'installée à mon compte.
af-media: En quoi consiste le travail du médecin ?
- On nous appelle les professionnels du soin. Nous nous devons donc de soigner les malades, mais aussi de les écouter. La définition du métier est : apporter les meilleurs soins en fonction des connaissances actuelles. Cela implique donc que les médecins soient constamment obligés de se former aux nouvelles techniques pour pouvoir exercer.
af-media:Pourquoi avoir choisi cette profession ?
- Avant tout, pour les études. J’ai toujours eu une grande soif de connaissance et notamment, un fort intérêt pour les matières scientifiques. Mon choix s’est donc logiquement porté sur des études de médecine.
af-media: Pour vous, quelles sont les qualités requises pour exercer ?
- D’abord, savoir écouter les patients, c’est primordial. Il faut être apte à détecter le moindre symptôme qui peut nous aider à fournir un diagnostic. Il faut disposer de toutes les connaissances du domaine et surtout, savoir les mettre en pratique.
Ensuite, il faut savoir se protéger, prendre du recul. Sinon, on ne pense plus qu’à ça, et on ne vit plus. Il ne faut pas avoir l’impression de porter toute la misère du monde sur ses épaules. Il faut aussi être capable de garder ses distances avec les patients, car certains essayent de faire « copain copain ». Nous ne sommes pas là pour ça, même si le côté psychologique est important. En bref, il faut être proche d’eux, sans devenir intime. Cela évite des chocs émotionnels au cas où le patient viendrait à décéder.
Enfin, un brin de diplomatie est important, car il n’est pas toujours facile d’annoncer au patient qu’il souffre d’un cancer ou d’une maladie grave.
af-media:Quelles perspectives d’avenir pour ce métier, d’après vous ?
- C’est sûr, les médecins vont avoir de plus en plus de travail. D’abord, parce que le nombre de pratiquants diminue. Et même si nombre d’étudiants acceptés en première année a augmenté, il faut sept(huit ans avant) pour former un médecin… En plus, avec le vieillissement de la population dans plusieurs pays, on a de plus en plus de pathologies nouvelles. Du travail en perspective quoi.
af-media:Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui souhaitent devenir médecins ?
- Soyez patients. Ne vous découragez pas, même si les occasions ne sont pas nombreuses, il faut vous accrocher. Evitez de vous relâcher après la première année. Il faut aussi apprendre à travailler, plutôt que de bachôter . En un mot, bossez, et vous arriverez au bout sans encombre.
af-media: Combien gagne un médecin généraliste ?
- Il n’y a pas un salaire de base. En fait, tout va dépendre de la clientèle dont il dispose. S’il vient de s’installer, il lui faudra le temps de s’établir une clientèle. Ensuite, ça va dépendre du nombre de consultations qu’il va effectuer pendant le mois, Et là, cela va varier en fonction de la saison. Bizarrement, les gens sont plus souvent malades l’hiver que l’été. Et puis, le lieu où l’on exerce va aussi avoir son incidence. On a plus de chance d’avoir une clientèle nombreuse en ville qu’en rase campagne, C’est pour ça que je ne peux pas vraiment vous dire combien gagne un médecin. De l’un à l’autre, ça peut passer du simple au triple.
af-media:Une dernière question...etes-vous mariee?
-rire...je suis avec l'homme de mes reves depuis plus de trois ans aujourd'hui,et je suis tres heureuse de l'avoir rencontré. un homme intelligent et ellegant qui me soutient dans tous ce que je fais:c'est ma moitie.
quel jolie medecin!!!!!!!!
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