La double interview réalisée par Michel Denisot en Côte d’Ivoire, où le journaliste est allé interroger, tour à tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara (en duplex de Paris), n’est pas le moment le plus simple qu’il ait eu à connaître dans sa carrière. On en est même à se demander ce qu’est allé faire le journaliste vedette de Canal+ dans un tel bourbier, où s’entremêlent les intérêts contradictoires, non seulement des deux principaux intéressés, qui s’entre-déchirent depuis des semaines, mais aussi de l’Elysée et de quelques officines parisiennes, où la question de la Côte d’Ivoire est plus que sensible. Annoncée à grands roulements de tambours par la chaîne, l’interview de Laurent Gbagbo, dont Nicolas Sarkozy est décidé à avoir le scalp, jette d’abord comme un coup de froid du côté de l’Elysée, où une telle tribune offerte à celui que la France et une grande partie de la communauté internationale rejettent, apparaît inacceptable. La cellule africaine du chef de l’Etat, qui s’en émeu
TOUT CE QUI SE DIT TOUT BAS