Quand il s’agit de répondre à cette question, deux écoles se distinguent. La première, minoritaire estime que la parité fixe est avantageuse pour les États de la zone CFA, avec notamment la maîtrise de l’inflation et la stabilité macroéconomique. Certains dissent meme que La volonté de rompre avec ce système relève de raisons plus politiques et symboliques qu’économiques, et qu’ on voit bien qu’aujourd’hui les grandes zones économiques, que ce soit en Asie ou ailleurs en Afrique, recherchent une stabilité de leur monnaie par rapport à celles de leurs principaux partenaires commerciaux.
Reste que le bilan de plusieurs décennies de cette parité fixe n’est guère reluisant. La croissance, moteur du développement économique, est limitée (elle sera de 6 % pour l’Afrique de l’Est en 2010-2011, contre 4 % pour la zone CFA), et la grande majorité des pays concernés comptent parmi les plus pauvres du monde.
D’où le deuxième courant, issu des milieux intellectuels et économiques africains, qui prône la fin de ce système, estimant qu’il profite plus aux intérêts européens qu’aux pays africains. La parité fixe, selon les partisans de cette école, permet aux pays de la zone euro, mais surtout à la France, de conserver son statut de premier partenaire économique de la zone CFA, malgré la montée en puissance de la Chine.
Une chose est certain, à Bercy, il existe un puissant lobby proche des investisseurs français en Afrique (Bouygues, Total, Bolloré, CFAO…), pour qui la suppression de ce système entraînerait d’énormes baisses de leur chiffre d’affaires .
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