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Articles

Affichage des articles du mars 29, 2011

Libye : une résolution sortie de la boîte de Pandore

L'Organisation des nations unies (ONU) et son Conseil de sécurité ont fini, tardivement, par s'accorder sur la nécessité d'une résolution pour tenter de régler la "crise libyenne". Toutefois, à la lecture du texte de la résolution 1973, adoptée le 17 mars au soir, à New York, on ne peut manquer d'être préoccupé notamment par les termes choisis dans le préambule, lesquels ne sont rien moins qu'une attaque ad hominem révèlant les arrière-pensées. La France en acceptant ce préambule a commis une première faute. Tout d'abord, les événements libyens ne sont en rien "comparables à ceux qui ont touché la Tunisie, puis l'Egypte, puis le Yémen, puis Bahreïn, puis la Jordanie et depuis peu la Syrie. Une différence de nature et de parfum : en Libye, l'odeur de la poudre a vite remplacé le parfum du jasmin et la "révolte populaire" s'est vite transformée en "insurrection armée". Dans les autres pays "la société civile&quo

Côte d’Ivoire : et s’il était déjà trop tard

Et s’il était déjà trop tard. Et s’ils avaient raison ceux qui prédisent une prochaine guerre civile en Côte d’Ivoire ? Les positions des deux camps, qui s’opposent depuis l’élection présidentielle de novembre, sont si tranchées, qu’il n’est apparemment plus possible de les rapprocher. On aura beau rappeler aux uns comme aux autres quelques évidences, rien n’y fait. Et pourtant... Aujourd’hui, ni Ouattara ni Gbagbo ne peut se prévaloir d’être président. Le premier, parce que sa victoire dans les urnes, proclamée par la Commission électorale indépendante, doit être, de toute façon, entérinée par le Conseil constitutionnel, comme le prévoit la loi ivoirienne, ce qui n’est pas encore le cas. Le second, parce que le Conseil constitutionnel, qui l’a fait roi, a failli à sa mission, puisqu’après avoir annulé les votes dans plusieurs départements, il n’a pas appelé à reprendre le scrutin, comme l’y oblige clairement l’article 64 du code électoral. Certains, comme moi, avaient proposé qu’on r