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Articles

Affichage des articles du janvier 28, 2011

Egypte-Au moins cinq morts et 870 blessés

Au Caire, à Alexandrie et à Suez, épicentre des manifestations ces quatre derniers jours, l'ordre donné par le raïs n'a eu aucun effet sur les manifestants qui se pressaient bien après la tombée de la nuit autour de véhicules blindés de l'armée, les acclamant, chantant l'hymne national et tentant de gagner les soldats à leur cause. De sources médicales, on indique qu'au moins cinq manifestants ont été tués et 870 autres blessés dans les affrontements qui se sont succédé vendredi au Caire entre des groupes de protestataires et les forces de l'ordre, équipées de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et de canons à eau.

Quatrième jour de la révolte égyptienne

Quatrième jour consécutif de manifestations en Égypte pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak. Un huitième manifestant est mort vendredi après avoir reçu une balle dans la tête à Suez. Le président égyptien a chargé l'armée d'épauler la police pour faire respecter le couvre-feu décrété sur l'ensemble du pays. L'accès à Internet a été coupé. Les réseaux de téléphonie mobile sont aussi suspendus dans certaines zones.

Pétrole et gouvernance en Afrique

  Les interactions entre pétrole et gouvernance en Afrique sont de plus en plus étudiées compte tenu des doutes et des inquiétudes qu’elles soulèvent à juste titre.   Un premier fait doit être souligné d’emblée : la démocratie gagne du terrain dans les économies pétrolières ; parallèlement, des pays déjà démocratiques deviennent producteurs de pétrole. Toutefois, l’analyse suggère que la démocratie, loin de résoudre les problèmes que peuvent poser les ressources pétrolières, risque de les aggraver. À ce jour, la démocratie et la richesse en ressources naturelles forment un attelage qui ne contribue pas nécessairement au développement économique, du moins pas à n’importe quelles conditions. Le point central en est le clientélisme. Si elle est pensée dans une acception étroite comme simple « système de compétition électorale », la démocratie ne fait rien pour diminuer l’incitation à la mauvaise gestion des revenus pétroliers. Au contraire, dans un système à élections, ces revenus encou

Gabon: La BEAC pourrait confier la signature du Gabon à Mba Obame

Le scenario ivoirien n'en finit pas de causer du remous dans l'espace géo-politique africain. Après la décision très médiatisée du gouvernement ougandais de ne pas reconnaitre Alassane Ouattara, c'est au tour de l'opposant gabonais André Mba Obame d'annoncer son gouvernement parallèle après avoir prêté serment mardi à Libreville, la capitale. La nouvelle a aussitot embrasé le sillage politique gabonais. Le Parti démocratique gabonais (PDG - pouvoir) a dénoncé l'acte et lancé un appel pour un châtiment exemplaire. Un appel suivi à la lettre puisque peu de temps après le ministre de l'Intérieur de Bongo Ali a annoncé que le parti de coalition de l'opposition, l'Union nationale (UN), est désormais banni. On a ensuite annoncé la levée probable de l'immunité parlementaire de Mba Obame, que le pouvoir considère simplement comme un député. Ceux des nouveaux ministres qui jusque là occupaient des fonctions administratives ont été tout simplement radiés d

Gabon: approfondissement de la crise

Communiqué de Jean-Christophe CAMBADELIS, secrétaire national à l'Europe et aux relations internationales Lors de la dernière élection présidentielle au Gabon, le Parti socialiste s’était inquiété d’un résultat qui désignait comme Chef de l’État un candidat choisi par moins de la moitié de la population. Plus récemment, la modification de la Constitution laissait craindre un possible report des élections législatives prévues en 2011 au Gabon. Depuis deux jours, la formation d’un gouvernement alternatif autour d’André Mba Obame puis la dissolution de l’Union nationale et la montée en tension qui traverse le pays traduisent la dégradation rapide du climat politique. Dans ce contexte, seules des élections nationales incontestables seraient susceptibles de donner une légitimité au gouvernement du pays. Le PS rappelle qu’il ne saurait y avoir de démocratie réelle sans une opposition autorisée et respectée, mais aussi un système électoral qui donne à chaqu

Pourquoi Ouattara et Sarkozy refusent la négociation

C'est curieux ce qui s'observe dans la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. Dans le but de résoudre cette crise, le camp Ouattara, soutenu par Nicolas Sarkozy de la France, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Abdoulaye Wade du Sénégal, veut la guerre. Rien que la guerre. Alassane Dramane Ouattara, conformément au voeu de ses parrains, a fermé ses oreilles à toute rhétorique sur les vertus de la paix. Une posture bien étrange pour quelqu'un qui prétend s'être abreuvé à la source de l'ex-président Félix Houphouët-Boigny. Baptisé apôtre de la paix par ses disciples. Dont se réclame, à grand bruit, le candidat du Rdr. De même, l'on comprend mal l'obstination de Nicolas Sarkozy à faire la guerre, lui qui est de la France, pays de liberté, promotrice du respect de la personn e humaine. C'est vraiment bizarre que pour un simple contentieux électoral l'on veuille créer un conflit gigantesque à même de détruire toute la région ouest africaine. L

Le cacao et le café Ivoirien divisent Américains et Européens

Américains et Européens n'arrivent pas à accorder leurs violons depuis lundi dernier, concernant le cacao et le café ivoiriens. Face à l'appel surréaliste, dimanche dernier, de Dramane Ouattara de boycott d'un mois des exportations de ces cultures de rente, très prisées dans le monde entier, les Etats-Unis et l'Union européenne ont étalé publiquement leurs divergences en fonction de leurs intérêts. Si l'Amérique, par le biais du porte-parole de sa diplomatie Philip Crowley, entend rêver avec le père de la rébellion armée ivoirienne, l'Union européenne est pour une fois restée éveillée. Leur haine infondée contre le président ivoirien Gbagbo ne saurait les entraîner à s'auto, flageller par une privation des cabosses de cacao et des cerises de café. Dans cette guerre aveugle contre la Côte d'Ivoire, l'Union européenne a eu la lucidité de ne pas tomber dans le piège américain. En effet, Obama et les siens ont déjà des stocks très importants

La guerre médiatique qui ridiculise Ouattara et Sarkozy

«M. Gbagbo a quarante huit heures pour quitter le pouvoir. M. Gbagbo partira du pouvoir avant la fin de la semaine». Quand le président français Nicolas Sarkorzy, en plein délire colonial prononçait début décembre ces phrases pour tenter d'intimider le président élu de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, il s'est trouvé beaucoup d'âmes généreuses pour penser qu'il était sérieux. Mieux, dans le camp de la rébellion, tant à l'intérieur qu'a l'extérieur de la Côte d'Ivoire, on se léchait les babines en croyant sincèrement que le grand méchant blanc ne ferait qu'une bouchée du petit nègre récalcitrant. «L'épervier Ecomog (pour ne pas dire l'armée française) va enlever le poussin Gbagbo», écrivait notamment un confrère proche de la rébellion. Malheureusement pour tonton Sarko et ses petits nègres de service d'ici et d'ailleurs, le rêve ne se réalise pas encore. Depuis presque deux mois qu'il a prêté serment après sa brillante vict