Son discours de l’avant-veille s’est révélé inopérant face à la réalité du terrain. Dans le fameux discours à la nation commandité par Nicolas Sarkozy et qu’il avait lu avec beaucoup de gêne d’ailleurs, Alassane Ouattara prometait entre autres, un blocus de la résidence de Laurent Gbagbo, la lévée de l’embargo sur les deux ports, de la liquidité via la BCEAO pour payer les fonctionnaires, et tutti et quanti. De plus, le Président du Golf invitait l’ensemble des ivoiriens à reprendre le chemin du travail dès vendredi mais surtout à partir de lundi prochain. Comme il fallait s’y attendre, c’est à un mur d’échec que le moins oint s’est heurté. Aussitôt son discours fini, point de blocus autour de chez Gbagbo, et zéro pointé en ce qui concerne les promesses fallacieuses faites la veille. C’est plutôt l’armée russe sous mandat onusien qui a pris possession du périmètre présidentiel au lieu et place de Licorne et ONUCI, appelés à faire valoir leur droit…ailleurs. Même camouflet pour son prétendu ministre de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko, qui s’était aussi amusé à appeller l’ensemble des agents de la Police à reprendre leur poste dans les commissariats ce vendredi matin. De sorte que face au nouveau rapport de force (entrée en scène de la Russie, départ des anciennes forces impartiales, loi du Shutdown qui contraint au silence les USA, réorganisation des FDS), Alassane Ouattara se dit désormais prêt à discuter avec Laurent Gbagbo. La chaîne française France 24 qui a passé l’info en boucle toute la journée d’hier ne donnait pas plus de précisions. Toutefois, de sources proches du RHDP, l’on n’est point fermé à un dialogue inter-ivoirien. Que va dire ou faire le Président Laurent Gbagbo qui ne réclamait que cela pour sortir la Côte d’Ivoire du bourbier ?
Quand il s’agit de répondre à cette question, deux écoles se distinguent. La première, minoritaire estime que la parité fixe est avantageuse pour les États de la zone CFA, avec notamment la maîtrise de l’inflation et la stabilité macroéconomique. Certains dissent meme que La volonté de rompre avec ce système relève de raisons plus politiques et symboliques qu’économiques, et qu’ on voit bien qu’aujourd’hui les grandes zones économiques, que ce soit en Asie ou ailleurs en Afrique, recherchent une stabilité de leur monnaie par rapport à celles de leurs principaux partenaires commerciaux. Reste que le bilan de plusieurs décennies de cette parité fixe n’est guère reluisant. La croissance, moteur du développement économique, est limitée (elle sera de 6 % pour l’Afrique de l’Est en 2010-2011, contre 4 % pour la zone CFA), et la grande majorité des pays concernés comptent parmi les plus pauvres du monde. D’où le deuxième courant, issu des milieux intellectuels et économiques africains, qui
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