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Les fortunes de certains dirigeants Africains


Moubarak : des milliards bien cachés

    Des chiffres pharaoniques qui donnent le vertige. Une estimation, citée par The Guardian, sur la base d'experts du Moyen-Orient, parle de 30 à 70 milliards de dollars aux mains des Moubarak, dont 15 milliards pour le raïs. D'autres analyses, jugées plus réalistes, l'évaluent entre 5 et 10 milliards. Autant d'imprécisions qui s'expliquent par le degré de sophistication des avoirs, utilisant prête-noms, sociétés écrans, trusts… et paradis fiscaux. Une partie serait cachée dans des banques suisses et britanniques, une autre investie dans l'immobilier à New York et Beverly Hills, ainsi qu'en Égypte dans les resorts de la mer Rouge. La fortune de Moubarak est basée sur des commissions qu'il avait perçues dans les années 1980, sur des contrats d'armement et des reventes de terrains militaires, lorsqu'il était chef des forces aériennes.

    Kadhafi : l'argent de l'or noir

      C'est une première dans l'histoire que le Conseil de sécurité décide à l'unanimité le gel des avoirs d'un dirigeant au pouvoir. Une fortune tirée des ressources pétrolières qu'il est très difficile à évaluer car bien dissimulée et très liquide. Aux milliards du clan Kadhafi, dont une partie estimée à 10 milliards de livres serait placée à la City, il faut ajouter le fonds souverain libyen, qui gère entre 65 et 75 milliards d'actifs dans le monde et détient plus de 20 milliards de liquidités. La famille posséderait de multiples participations dans divers secteurs: gaz, télécommunications, infrastructures, tourisme, médias et grande distribution.

      Ben Ali : restitution des biens en marche

        Le clan Ben Ali-Trabelsi, du nom de la seconde épouse du président déchu, c'est l'histoire d'un pillage organisé de l'économie tunisienne. Une «quasi-mafia» selon les termes employés par les diplomates américains cités dans WikiLeaks, présente dans tous les secteurs: téléphonie, tourisme, banque, immobilier, médias. Près de 40% de l'activité du pays seraient dans leurs mains. Après la fuite de Ben Ali, les Tunisiens ont pu découvrir les liasses de billets et les bijoux précieux cachés dans le luxueux palais du président déchu. Les nouvelles autorités tunisiennes ont ordonné des saisies des actifs, notamment des participations, ce qui devrait faciliter la restitution. La traque sera plus longue pour les multiples avoirs accumulés à l'étranger par la famille tentaculaire, entre la France, la Suisse, Malte, Dubaï ou l'Argentine.

        Gbagbo : sa fortune aurait quitté la Suisse

          La communauté internationale tente d'utiliser le levier financier pour pousser Laurent Gbagbo à se retirer et à laisser le pouvoir à Alassane Ouattara, vainqueur reconnu de l'élection présidentielle, en novembre dernier. Les États-Unis, suivis par l'Union européenne, et la Suisse ont annoncé depuis janvier le gel des avoirs du président ivoirien sortant et de ses proches. La mesure vise au total 85 personnes, «qui refusent de se placer sous l'autorité du président démocratiquement élu», indique le Journal officiel. Mais l'essentiel de la fortune de Gbagbo, estimée, selon le journal suisse Le Matin, à 5 milliards d'euros (3,35 milliards pour Laurent Gbagbo et 2,49 milliards pour sa femme Simone) aurait quitté la Suisse pour des pays moins exposés, notamment l'Inde, l'Iran, le Liban et l'Afrique du Sud.


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