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Madagascar-Ravalomanana

Ravalomanana bloqué à Johannesburg
L'ancien président malgache Marc Ravalomanana s'est vu refuser samedi l'embarquement à l'aéroport de Johannesburg et n'a pu rentrer à Antananarivo après deux ans d'exil, comme il l'avait annoncé.
"Je vais à Madagascar dans un but de paix et non de guerre, pourquoi me bloque-t-on ici maintenant ?", a déclaré à la presse M. Ravalomanana, visiblement irrité, après que la compagnie aérienne sud-africaine Airlink lui eut signifié le refus d'embarquer à l'aéroport OR Tambo.
La compagnie a invoqué un ordre de l'autorié de l'aviation civile malgache le déclarant "persona non grata" à Madagascar.
Une employée de la compagnie lui a montré une lettre de cette instance affirmant: "M. Ravalomanana Marc est persona non grata à Madagascar. Aussi pour préserver l'ordre public, ne le prenez pas à bord".
Le président déchu avait annoncé jeudi son retour au pays pour ce samedi. Le régime malgache en place avait estimé qu'il s'agissait d'un "grand coup de bluff" et avait prévenu qu'il l'arrêterait immédiatement s'il persistait à rentre
Confronté à une vive contestation populaire en 2009, l'ex-président avait été contraint de remettre ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, son principal opposant, aujourd'hui toujours au pouvoir à la tête d'une Haute autorité de transition.
M. Ravalomanana a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité en août 2010 pour la mort d?une trentaine de manifestants devant le palais présidentiel le 7 février 2009.
Samedi matin, l'ancien chef d'Etat était arrivé à l'aéroport de Johannesburg deux heures avant le départ de son vol à 08H00 GMT pour s'enregistrer. Il était accompagné de sa femme, de ses trois fils et de sa fille ainsi que de proches.
Après qu'il eut présenté son passeport, le personnel de la compagnie lui a dit d'attendre des instructions de la direction. "Je ne peux pas vous enregistrer pour le moment, j'attends une information de mon manager, veuillez patienter quelques minutes, monsieur", lui a dit une employée. On lui a ensuite montré la lettre de l'aviation civile malgache.
"Les gens sont nombreux à m'attendre à l'aéroport à Madagascar mais je suis encore ici. Et ce n'est que maintenant que je reçois cette note, je suis très choqué", a dit M. Ravalomanana qui affirme être toujours le président légitime de Madagascar.
Samedi matin, à Madagascar, devant l'aéroport international d'Ivato à Antanananarivo, plusieurs milliers de ses partisans étaient rassemblés dans l'attente de son arrivée. Ils étaient contenus par un cordon de policiers à l'extérieur de l'enceinte de l'aéroport, à environ une quinzaine de kilomètres de la capitale.
Vers 10H30, tous ces manifestants ignoraient encore le refus d'embarquer opposé à M. Ravalomanana en Afrique du sud. La situation était calme alors qu'ils entonnaient des cantiques et brandissaient des pancartes à l'effigie de leur leader. Les partisans du président déchu qui ont dénoncé des "tentatives d’intimidation du régime", avaient promis la mobilisation de plusieurs dizaines de milliers de personnes pour l'attendre à l'aéroport.
"Nous en avons marre de ces deux ans de transition", clamait Vohirana, 35 ans, "convaincue" de l'arrivée de Ravalomanana en début d'après-midi. "Nous sommes arrivés de la Réunion hier soir (vendredi) pour accueillir notre président", expliquait également, Pierre, 52 ans, au côté de son épouse.
Sur des talus, sur la chaussée, des gens étaient massés sur plusieurs kilomètres le long de la route qui mène à l'aéroport. La circulation n'avait pas été interrompue.
Les forces de l'ordre --quelques dizaines de gendarmes avec casques et tenues anti-émeute-- étaient déployées essentiellement à l'entrée et aux abords de l'aéroport international. Elles contrôlaient l'accès des véhicules à l'entrée du parking de l'aéroport, procédant à quelques fouilles ou vérifiant les titres de transport des voyageurs.


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