Accéder au contenu principal

Exclusif- Sortie de crise – Tout sur un nouveau schéma – Il prévoit une transition de 2 ans -Ce qui est réservé à Gbagbo et Ouattara

Voici qui pourrait faire grincer des dents aux irréductibles des deux camps : ceux de Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le schéma de sortie de crise- tel qu’il est envisagé depuis 48 heures dans les chancelleries occidentales- prévoit une mise à l’écart des deux farouches rivaux qui se disputent la présidence ivoirienne. C’est un schéma ou plan de sortie de crise qui repose sur deux éléments au moins : la nécessité d’éviter un affrontement armé généralisé et le souci de ne pas favoriser un camp au détriment d’un autre. Le schéma fixe une transition de deux (2) ans. Elle ne sera conduite ni par Laurent Gbagbo ni par Alassane Ouattara, les deux rivaux du scrutin du 28 novembre; ni par aucun autre leader politique connu. La transition de deux ans serait menée par une personnalité ivoirienne « peu marquée politiquement », suivant la tournure consacrée. Il devrait s’agir d’un homme…consensuel auquel le commun des mortels aurait
peu de choses à reprocher- homme à bonne réputation donc. Sa mission : organiser de nouvelles élections générales au bout de deux ans d’exercice. Il reviendra au chef de la transition de rendre effectif le désarmement et de parachever le redéploiement de l’administration. Egalement, l’une de ses tâches consistera dans la mise en place d’une nouvelle Commission électorale indépendante. Elle sera tout le contraire de celle qui a conduit le pays aux élections de 2010 où prédominaient les partis politiques et autres mouvements armés. La nouvelle Cei- sous la transition, nous a laissé entendre notre source- cesserait d’être sous le joug des formations politiques. Au cœur du système : des Ivoiriens issus de l’administration ou non qui auront en commun l’esprit de dévouement (pour la patrie) et la parfaite connaissance de leur sujet. Les partis politiques seraient réduits à des observateurs dont l’avis- loin d’être banalisé-
participera à améliorer le travail de la nouvelle équipe. Dans la vision de ceux qui ont élaboré ce dernier plan de sortie de crise, il paraissait primordial d’éviter que les acteurs politiques ne prennent en otage la machine électorale.
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara participeront-ils à l’élection présidentielle en préparation ? « En principe, oui. Comme tout citoyen qui remplit les conditions. Mais là dessus, les choses ne sont pas forcément arrêtées. Beaucoup estiment que le trio Gbagbo-Bédié-Ouattara déchaîne suffisamment de passions pour qu’on ne puisse pas proposer à tous les trois de bien vouloir se retirer », nous a répondu un diplomate bien au fait du plan de sortie de crise.
Bien sûr, le schéma ainsi présenté ne change rien à la mission africaine censée rendre ses « conclusions contraignantes » d’ici à la fin du mois de février. Il s’agit d’un plan de sortie de crise porté par les diplomaties occidentales et qui a des chances sérieuses d’être endossé par les chefs d’Etats africains impliqués dans la résolution de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Entre un Laurent Gbagbo qui exerce le pouvoir sur une partie du pays mais qui demeure gêné aux entournures et un Alassane Ouattara qui, nonobstant la reconnaissance internationale, est réduit à une présence au golf hôtel, le nouveau schéma de sortie de crise coupe la poire en deux. Constitue-t-il un bon compromis ? Peut-être pas. Ses concepteurs- sans doute- font leur le vieux dicton : « un mauvais compromis vaut parfois mieux qu’un bon procès ».

Kisselminan COULIBALY

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ouattara et Gbagbo- la peste du peuple ivoirien

La Côte d'ivoire, ce pays merveilleux que l’on prenait jadis pour exemple n’est plus qu’une ridicule plantation à palabres où chacun hausse le ton et veut diriger les autres et peu importe les souffrances du peuple. Ouatara et gbagbo n’ont sûrement toujours pas compris que ni l’un ni l’autre aujourd'hui’ui ne seront plus capables de diriger la Côte d'ivoire tout simplement parce qu’ils ont assez versé le sang de leurs propres frères,qui ne demandent que la paix et un peu de pain pour pouvoir survivre.Je ne voudrais surtout pas faire  allusions ici à ceux la qui ont inventé ce concept hitlérien de l’ivoiriete et qui aujourd'hui se cachent entre la foudre et la tornade. Le peuple ivoirien ne s’identifie plus en ouatara ou en gbagbo, car ces chefs de guerre représentent tous deux aujourd'hui’ui la division, la violence et surtout le mépris d’un peuple qui en a ras le bol. Je me pose la question de savoir si vraiment ce sont les intérêts des ivoiriens qui sont en je...

Côte d'Ivoire: Charles Blé Goudé récuse Blaise Compaoré

Abidjan, Côte d’Ivoire - Le ministre de la Jeunesse dans le gouvernement du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo et président de l’Alliance des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, a récusé mardi le président burkinabé, Blaise Compaoré, porté à la tête d'un panel de chefs d’Etat chargé par l’Union africaine de trouver une issue à la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée mardi, dans la commune de Yopougon, Blé Goudé a justifié cette position sur la base des 'échecs constatés dans les médiations conduites par le président burkinabé sur le continent, notamment en Côte d’Ivoire'. 'En Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré a démontré qu’il n’est pas la solution de la crise, il en est le problème. Parce que son pays, le Burkina Faso, sert de base arrière à la rébellion. De ce point de vue, Blaise Compaoré est un acteur, un belligérant ; pour cette raison, nous le récusons', a-t-il affirmé. Pour Charles...

Amnesty international épingle le Cameroun

Amnesty International dénonce une fois de plus, dans un rapport publié ce jeudi 24 janvier, les violations des droits humains au Cameroun. Le jour même où Paul Biya effectue une visite en France... Le Cameroun avait fait un pas en avant en matière de droits humains, avec l'acquittement au début de janvier de deux jeunes gens accusés du délit d'homosexualité. Mais Amnesty International n'a pas été tendre avec le pouvoir de Paul Biya en publiant ce jeudi 24 janvier un nouveau rapport faisant état de graves violations des droits de l'homme. L'ONG a déploré, entre autres, des exécutions illégales, de mauvaises conditions carcérales, le musellement d'opposants et de journalistes ainsi que des attaques contres les homosexuels. À encroire les auteurs du rapport, le cas de Franky et Jonas, deux jeunes hommes de 23 et 22 ans - condamnés pour homosexualité en première instance puis acquittés en appel le 7 janvier au tribunal de Yaoundé -, semble l'exception plutôt que...