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Côte d'Ivoire- manifestation

dispersion d'une manifestation pro-Ouattara à Abidjan
Plusieurs centaines de jeunes manifestants partisans d'Alassane Ouattara ont été dispersés samedi matin à Abidjan à coups de grenades lacrymogènes par les forces de l'ordre fidèles au chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo.
Alors qu'ils tentaient de rejoindre la place Inch'Allah, dans le quartier populaire de Koumassi (sud), plusieurs centaines de jeunes ont dû battre en retraite quand les policiers ont recouru aux gaz lacrymogènes.
La place a été ensuite complètement bouclée par des dizaines de membres des Forces de défense et de sécurité (FDS). Après avoir reculé, les jeunes se sont retrouvés par petits groupes au bord des rues à proximité. 
Dans les environs de la place, les rues n'étaient plus parcourues que par de rares voitures. Sur la voie principale menant à la grande place, des manifestants avaient auparavant jeté des ordures et enflammé des pneus.
"Ils vont devoir nous tuer tous aujourd'hui, nous n'accepterons pas ça parce qu'Alassane a gagné les élections!", lançait un jeune manifestant.
Le camp d'Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par une grande partie de la communauté internationale après les élections de novembre, a appelé à des rassemblements samedi à travers le pays et en particulier à Abidjan, pour une opération baptisée "trop c'est trop, Gbagbo dégage".
Le gouvernement Gbagbo a répliqué en décrétant vendredi soir un couvre-feu nocturne pour tout le week-end dans le pays, dont il ne contrôle toutefois que la moitié sud depuis le putsch raté de 2002, le nord étant aux mains de l'ex-rébellion alliée à M. Ouattara. Le couvre-feu était déjà en vigueur depuis plusieurs semaines dans les quartiers pro-Ouattara d'Abobo et Anyama (nord).
A Abobo, où des heurts ont fait au moins une dizaine de tués parmi les FDS depuis janvier, plusieurs centaines de jeunes manifestaient samedi matin dans les environs de la mairie. Des manifestants avaient édifié dans des rues des barricades faites de tables et de pneus enflammés, dégageant une forte fumée noire, tandis que les FDS étaient déployés à pied et à bord de plusieurs véhicules, pick-up notamment.
Le Premier ministre de M. Ouattara, Guillaume Soro, a exhorté ces derniers jours les Ivoiriens à "faire la révolution" comme en Tunisie et en Egypte, pour faire partir le sortant près de trois mois après la présidentielle controversée du 28 novembre.
Un panel de cinq chefs d'Etats chargé par l'Union africaine de dénouer la crise ivoirienne doit se retrouver dimanche à Nouakchott avant de se rendre lundi à Abidjan. Cette nouvelle médiation est censée arrêter d'ici fin février des solutions "contraignantes" pour les parties.
Les violences post-électorales depuis la mi-décembre ont fait au moins 300 morts, selon le dernier bilan de l'ONU publié cette semaine.

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