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Cameroun-Fonction publique: Le calvaire des nouvelles recrues

Des mois après leur recrutement, de jeunes fonctionnaires ne retrouvent pas leurs dossiers d'intégration, plusieurs fois déposés. « J'ai refait mon dossier d'intégration trois fois. A chaque fois, on nous dit que les dossiers sont perdus sans aucune explication. Voilà dix mois que nous avons pris service, nos dossiers sont encore au point zéro. Trop c'est trop, actuellement, on ne sait à quel saint se vouer pour pouvoir refaire un autre dossier », s'indigne un jeune fonctionnaire en cours d'intégration à la Fonction publique. C'était le 31 janvier dernier.
Suite à un communiqué du Minfopra lu sur les ondes de la Crtv, plusieurs fonctionnaires en cours d'intégration dans différents corps de l'administration publique ont répondu présents pour s'enquérir de la situation de leurs dossiers. Certains sont partis de très loin. Une jeune dame, un bébé dans les bras et qui a requis l'anonymat, s'insurge et souligne qu'elle est partie de Kousseri où elle est en poste. Elle dit avoir bravé la distance pour la deuxième fois, afin de refaire le même dossier avec ce que cela comporte comme risques de voyage et dépenses de toutes sortes. « Certains d'entre nous dorment à la belle étoile quand ils ne sont pas accueillis par des proches, veilleurs de nuit ici à Yaoundé », témoigne-t-elle.

A la porte 405 où les concernés ont été invités à se présenter du 31 janvier au 04 février, la discussion était houleuse avec les responsables en charge des dossiers. Les nouvelles recrues ne voulaient rien entendre et lançaient à la figure de leurs interlocuteurs : « il faut retrouver nos dossiers et les traiter le plus vite possible, sinon on saisit le ministre de la Fonction publique ». Ce à quoi on leur répondait diplomatiquement « nous ne comprenons pas ce qui est arrivé. Prenez votre mal en patience. »

Sont concernés par ce deuxième épisode de disparition suspecte des dossiers : des journalistes, des aides soignants, des techniciens d'agriculture, des ingénieurs de génie rural. Les victimes qui ont insisté pour avoir le fond de leurs dossiers à compléter, se sont vus servir des chemises cartonnées qui ne contenaient que des arrêtés portant ouverture de concours et publication des résultats, et autres documents ne portant pas de timbres comme le bulletin de visite médicale. Après deux heures environ d'échanges parfois désobligeants, les jeunes fonctionnaires se sont pliés à l'invitation à aller refaire leurs dossiers d'intégration. Les seuls journalistes qui ont eu la présence d'esprit de s'assurer de l'existence de leurs dossiers de prise en charge, les ont retrouvés fourrés dans des sacs. Le cas des autres corps pourrait constituer une autre paire de manches.
Affaire à suivre...


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