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Les évêques du Cameroun s'indignent contre l'appui de l'UE à des organisations d’homosexuels

La réaction de l’épiscopat a été rendue publique au terme du 34e séminaire annuel à Garoua.
Le communiqué final du conclave des évêques au Centre Jean Paul II de Garoua était très attendu. Le texte lu par le Sg de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) vendredi se passe de commentaires. Mgr Joseph Akonga Essomba a déclaré que « les évêques, ayant appris l’octroi d’un important don en argent par l’Union européenne à des associations d’homosexuels au Cameroun, disent leur désapprobation et leur indignation. Ils réaffirment la doctrine traditionnelle de l’Eglise : Dieu est amour ; il veut que l’homme vive de cet amour. L’amour peut s’exprimer dans le couple de l’homme et de la femme unis dans le mariage. Les évêques exhortent les fidèles chrétiens et tous les hommes de bonne volonté à rester fidèles à cet engagement qui élève l’être humain ».
La dernière actualité a donc poussé les prélats à sortir de leur réserve. Mais nul n’a oublié que la rencontre de Garoua avait surtout pour objectif de conduire la CENC vers une auto-prise en charge. Au sortir de ce conclave, les évêques ont donc adressé une lettre pastorale à tous les catholiques du Cameroun. Le peuple de Dieu y est invité à verser une contribution financière pendant le carême pour soutenir les activités de l’Eglise.
Après une semaine de réflexion sur les berges de la Benoué, le président de la CENC, Mgr Joseph Atanga, s’est montré optimiste quant à la poursuite des réformes managériales. Le séminaire de Garoua a aussi permis de savoir que les finitions du complexe épiscopal seront engagées plus tard. Normal que Mgr Joseph Atanga ait foi en l’avenir : « Nous avons fait une meilleure connaissance des services de notre conférence, et je suis d’avis que si le travail y est fait en toute honnêteté, notre conférence méritera encore mieux son rôle de porte-étendard dans la sous-région », a lancé le prélat au terme des travaux.
A Garoua, les autorités de l’Eglise catholique ont laissé entendre que l’auto-prise en charge susmentionnée n’est que l’aboutissement d’un processus initié il y a des années par leurs aînés à la CENC. Ces derniers n’ont eu de cesse de prôner la promotion de l’homme et l’auto-financement. Faut-il dès lors comprendre que l’Eglise vivra désormais cloîtrée ? Pas vraiment ! Une telle option serait du reste antiévangélique. Se prendre en charge ne veut pas dire vivre en autarcie, a précisé le président de la CENC. Il est question de prendre conscience que la pauvreté de l’Eglise n’est pas synonyme de misère. C’est pour cela que les évêques du Cameroun, grâce à une bonne catéchèse, font appel au peuple de Dieu qui leur est confié. Ce peuple saura faire vivre son Eglise. Le séjour des évêques a également été ponctué par une visite de courtoisie au gouverneur du Nord. A la faveur de cette rencontre, Gambo Haman s’est félicité des excellents liens existant entre l’Eglise catholique et l’Etat du Cameroun. Après Garoua, l’épiscopat camerounais organisera son séminaire annuel en janvier 2012 à Mbalmayo.

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