Ils sont quatre au total, le nombre de Camerounais originaires de la ethnie Essimbi par Bawuru dans le département de la Menchum, région du Nord-Ouest, enlevés récemment dans l’arrondissement voisin d’Akwaya, région du Sud-Ouest.
De sources concordantes, les kidnappeurs seraient de nationalité Nigériane et appartiendraient à la même ethnie Nesaka que les populations de l’arrondissement d’Akwaya.
Cet enlèvement serait en riposte au décès d’un pêcheur Nigérian. Lequel pêcheur a été retrouvé mort à Akwaya le 26 décembre. Selon des informations recoupées à bonnes sources, la victime, comme plusieurs de ses compatriotes ont été aperçus le 25 décembre à Akwaya pour la fête de noël.
Au terme de la célébration, ses autres compatriotes sont retournés chez eux à l’autre rive. Mais le pêcheur a décidé de continuer le festin en terre Camerounaise, jusque tard dans la nuit.
Il a été retrouvé sans vie au petit matin du 26 décembre. Ces frères nigérians ont du coup indexé les Camerounais d’Akwaya de l’avoir assassiné. Les autochtones Nesaka (la même ethnie que ces Nigérians) ont immédiatement trouvé des boucs émissaires qui seraient les quatre allogènes Essimbi de la Menchum vivant à Akwaya.
Comme une traînée de poudre, la nouvelle est parvenue aux allogènes. Pris de panique, ils ont regagné leur village Bawuru, le temps de laisser la tension s’estomper. Les Nigérians ont regagné aussi leurs villages pour enterrer leur mort. Pendant ce temps, les autochtones auraient pillé les biens des allogènes.
Quelques jours plus tard, ces Nigérians de l’autre rive ont débarqué en force à Akwaya et ont exigé la tête de ces « présumés assassins ». Dans un supposé arrangement, les chefs de Bawuru et d’Akwaya se résoudront à ramener ces « présumés assassins » à Akwaya afin qu’ils donnent leur version des faits. Chemin faisant, ils seront enlevés par les Nesaka du Nigeria. En en croire des sources concordantes proches des autorités du département de la Manyo, ces quatre Camerounais ont été assassinés.
Les Essimbi de Bawuru du Nord-Ouest, ne l’ont pas entendu de cette oreille. Le Week-end dernier, ils sont revenus à la charge, exigeant leurs frères aux Akwaya. La réplique ne s’est pas fait attendre. De sources officielles, la confrontation aurait occasionné la mort de six personnes.
Les sous-préfets d’Akwaya, de la Menchum Valley et les forces de l’ordre sont descendus sur les lieux pour tenter de ramener le calme. Une enquête a été ouverte. C’est ce qui explique la la réserve qu’affichent des autorités contactées par l’agence Ai, de dévoiler les noms des victimes et autres responsables de cette barbarie.
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