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Algérie : le président en faveur d'une révision de la Constitution


Mieux vaut prévenir que guérir : telle semble être la devise actuelle du Président algérien, Abdelaziz Bouteflika. S'exprimant dans le cadre d'un discours à la nation, ce dernier a en effet annoncé vendredi soir une prochaine révision de la constitution. But affiché : "renforcer la démocratie représentative".
Une annonce qui intervient alors que le pays - d'ores et déjà agité par un vent de révolte - a vu 2000 à 3000 étudiants algériens descendre mardi dans les rues de la capitale, réclamant la démission du ministre l'Enseignement supérieur.
"Pour couronner l'édifice institutionnel visant à renforcer la démocratie, il importe d'introduire les amendements nécessaires à la Constitution" de 1996, a ainsi affirmé le Président algérien.
Lequel, âgé de 74 ans et doté d'une santé précaire, n'est pas intervenu en public depuis au moins trois mois.
"J'ai exprimé, à maintes reprises, ma volonté de faire réviser la Constitution et j'ai réaffirmé cette conviction et cette volonté à plusieurs occasions", a par ailleurs rappelé Abdelaziz Bouteflika tout en annonçant la création d'une commission constitutionnelle "à laquelle participeront les courants politiques agissants et des experts en droit constitutionnel".
La commission "me fera des propositions dont je m'assurerai de la conformité avec les valeurs fondamentales de notre société, avant de les soumettre à l'approbation du parlement ou à vos suffrages par la voie référendaire", a-t-il ajouté.
Le Président algérien a également annoncé une révision de la loi électorale et de la loi concernant les partis politiques.
A noter parallèlement que mardi dernier, des étudiants algériens sont descendus dans les rues d' Alger, une nouvelle loi diminuant la valeur des diplômes et le mauvais fonctionnement de l'université étant à la source des mécontentements.
Plusieurs étudiants auraient été blessés lors de ce qui constitue la plus récente manifestation antigouvernementale dans le monde arabe.
Les étudiants n'ont pu atteindre toutefois le palais du gouvernement où se trouve le premier ministre, toutes les rues permettant d'y accéder ayant été bloquées par un impressionnant dispositif policier.
Les manifestants se sont par la suite dirigés vers la présidence de la République, située sur les hauteurs de la ville, demeurant bloqués dans leur élan par les forces de l'ordre.
Rappelons également que la CNCD, coalition de partis, de membres de la société civile et de syndicats autonomes, a été créée le 21 janvier dernier à la suite des émeutes meurtrières du début de l'année en Algérie, lesquelles sont à l'origine du décès de 5 personnes, 800 blessés étant par ailleurs officiellement dénombrés. Ces mouvements de révolte avaient été déclenchés par une brusque flambée des prix des produits de première nécessité.

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