Le procès de l'ancien président libérien Charles Taylor, accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Sierra Leone, entre dans sa phase finale, avec le réquisitoire de l'accusation qui a eu lieu hier mardi 8 février et la plaidoirie de la défense ce mercredi 9 février. La procureur Brenda Hollis a soutenu hier mardi, dans sa déclaration finale devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) à La Haye, que Charles Taylor a fourni armes et munitions en échange de diamants aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2001). « Charles Taylor a créé, armé, soutenu et contrôlé le Front révolutionnaire uni (RUF) lors d'une campagne de terreur de dix ans » qui a fait 120.000 morts et des milliers de mutilés aux membres tranchés, affirme l'accusation dans un document résumant son argumentation.
Selon des témoins, les hommes soutenus ou dirigés par l'ex-président ont étendu des intestins humains sur des routes, arraché des fœtus au ventre de leurs mères et mangé de la chair humaine pour terroriser les civils. M. Taylor a reçu pour « de nombreux millions de dollars » de diamants du RUF, extraits pour la plupart par des civils « dans des conditions équivalentes à l'esclavage », selon l'accusation. L'ancien président, dont le procès s'était ouvert en janvier 2008 à La Haye pour des raisons de sécurité, aurait offert du diamant au mannequin britannique Naomi Campbell après un dîner en Afrique du Sud organisé en 1997 par Nelson Mandela, selon l'ancien agent du top model.
L'avocat de Charles Taylor a quitté hier mardi 8 février, le procès de l'ancien homme fort du Liberia devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone en dénonçant une violation des droits de son client à un procès équitable. Courtenay Griffiths a pris cette décision après le refus des juges d'enregistrer un document présenté par la défense après la date-butoir fixée au 14 janvier. « Notre présence dans ce tribunal est incompatible avec la représentation des intérêts de l'accusé », a déclaré l'avocat. Théâtral, ce départ ne devrait pas pour autant ralentir les travaux du tribunal. Les juges ont autorisé les procureurs à poursuivre leurs réquisitions. La défense de Charles Taylor, qui nie avoir reçu des diamants du RUF et plaide non coupable de onze chefs d'accusation, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, notamment meurtres, viols et enrôlement d'enfants soldats, plaidera ce jour de mercredi 9 février. L'accusation, qui a présenté 94 témoins, et la défense qui en a présenté 21, auront l'occasion vendredi 11 février de s'exprimer une dernière fois avant que le jugement soit mis en délibéré. L'ancien président, qui qualifie de « mensonges » les témoignages selon lesquels il aurait lui-même commis des actes cannibales, avait affirmé aux juges ne voir aucun problème dans le fait que des crânes humains aient été exposés à des points de contrôles militaires en Sierra Leone. Le verdict devrait être rendu dans le courant de l'année 2011.
Rappelons que Charles Ghankay Taylor, appelé le plus souvent Charles Taylor est né le 28 janvier 1948 à Arthington, au Liberia. En fonction à la fin des années 1990, il est entre autre accusé d'avoir favorisé une guerre civile qui a duré plus de dix ans. Il est inculpé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone. Le Conseil de sécurité a demandé à tous les gouvernements de geler ses avoirs, ainsi que ceux de sa famille. Il vivait en exil au Nigeria depuis plusieurs années. En mars 2006, alors qu'il tentait de s'enfuir au Cameroun, il a été arrêté et extradé en Sierra Leone.
Selon des témoins, les hommes soutenus ou dirigés par l'ex-président ont étendu des intestins humains sur des routes, arraché des fœtus au ventre de leurs mères et mangé de la chair humaine pour terroriser les civils. M. Taylor a reçu pour « de nombreux millions de dollars » de diamants du RUF, extraits pour la plupart par des civils « dans des conditions équivalentes à l'esclavage », selon l'accusation. L'ancien président, dont le procès s'était ouvert en janvier 2008 à La Haye pour des raisons de sécurité, aurait offert du diamant au mannequin britannique Naomi Campbell après un dîner en Afrique du Sud organisé en 1997 par Nelson Mandela, selon l'ancien agent du top model.
L'avocat de Charles Taylor a quitté hier mardi 8 février, le procès de l'ancien homme fort du Liberia devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone en dénonçant une violation des droits de son client à un procès équitable. Courtenay Griffiths a pris cette décision après le refus des juges d'enregistrer un document présenté par la défense après la date-butoir fixée au 14 janvier. « Notre présence dans ce tribunal est incompatible avec la représentation des intérêts de l'accusé », a déclaré l'avocat. Théâtral, ce départ ne devrait pas pour autant ralentir les travaux du tribunal. Les juges ont autorisé les procureurs à poursuivre leurs réquisitions. La défense de Charles Taylor, qui nie avoir reçu des diamants du RUF et plaide non coupable de onze chefs d'accusation, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, notamment meurtres, viols et enrôlement d'enfants soldats, plaidera ce jour de mercredi 9 février. L'accusation, qui a présenté 94 témoins, et la défense qui en a présenté 21, auront l'occasion vendredi 11 février de s'exprimer une dernière fois avant que le jugement soit mis en délibéré. L'ancien président, qui qualifie de « mensonges » les témoignages selon lesquels il aurait lui-même commis des actes cannibales, avait affirmé aux juges ne voir aucun problème dans le fait que des crânes humains aient été exposés à des points de contrôles militaires en Sierra Leone. Le verdict devrait être rendu dans le courant de l'année 2011.
Rappelons que Charles Ghankay Taylor, appelé le plus souvent Charles Taylor est né le 28 janvier 1948 à Arthington, au Liberia. En fonction à la fin des années 1990, il est entre autre accusé d'avoir favorisé une guerre civile qui a duré plus de dix ans. Il est inculpé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone. Le Conseil de sécurité a demandé à tous les gouvernements de geler ses avoirs, ainsi que ceux de sa famille. Il vivait en exil au Nigeria depuis plusieurs années. En mars 2006, alors qu'il tentait de s'enfuir au Cameroun, il a été arrêté et extradé en Sierra Leone.
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