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La Cedeao accuse l`Afrique du Sud de soutenir Gbagbo

La CEDEAO accuse l'Afrique du Sud et d'autres pays de soutenir Gbagbo - Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'ambassadeur James Victor Gbeho, a accusé ce mardi l'Afrique du Sud et d'autres pays africains de soutenir de manière unilatérale le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, au détriment d'Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre en Côte d'Ivoire par la CEDEAO. Sortant de sa réserve diplomatique, l'ambassadeur Gbeho a en particulier accusé l'Afrique du Sud d'avoir déployé une frégate dans les eaux territoriales de ce pays d'Afrique de l'Ouest, procurant ainsi une couverture à M. Gbagbo.

"Il y a un navire de guerre sud-africain à quai en Côte d'Ivoire. Je suis surpris que l'Afrique du Sud puisse envoyer une frégate en Côte d'Ivoire à un moment pareil", a-t-il déclaré au siège de la CEDEAO, à Abuja, au Nigeria, au cours d'une cérémonie où la Mission d'observation de l'UE des élections présidentielles de 2010 en Côte d'Ivoire a officiellement présenté son rapport.

"Ce qui est décevant est que malgré la solidarité de l'Union africaine (UA) et de la communauté internationale, certains Etats membres de l'UA sont venus à cette réunion (le dernier sommet de l'UA et tout remis en question, en estimant que la CEDEAO avait fait une erreur en acceptant M. Ouattara comme président. Jusqu'à présent, aucun pays de la CEDEAO n'a déclaré que M. Ouattara n'avait pas gagné. Personne n'a contesté la victoire de M. Ouattara. Tous ceux qui l'ont fait n'appartiennent pas à la région. Si nous poursuivons sur cette lancée, nous allons détruire la solidarité sur notre continent qui nous a mené si loin. La solidarité qui s'est instaurée entre nous est en train d'être sapée car certains pays se démarquent d'une décision déjà prise. Et cette décision n'a pas été prise à la légère", a affirmé M. Gbeho.

Il a indiqué que ce soutien unilatéral accordé à M. Gbagbo avait encouragé ce dernier à continuer à défier la communauté internationale en refusant de céder le pouvoir à M. Ouattara, reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale comme le vainqueur de l'élection.

L'ambassadeur Gbeho a également expliqué que même si la CEDEAO n'avait pas adopté de position définitive sur l'usage de la force pour faire partir M. Gbagbo, "cet usage de la force serait le dernier recours. Et même dans ce cas, il serait légitime".

Il a soutenu que la CEDEAO suivait une feuille de route pour la paix dans ce pays plongé dans une impasse politique avec les deux candidats au second tour de la présidentielle du 28 novembre, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara qui revendiquent la victoire du scrutin.

"Nous nous sommes engagés à suivre une certaine feuille de route. Ce que nous faisons. La CEDEAO fait une autre tentative de paix, mais au cas où il s'entêterait et refuserait de partir, la CEDEAO va faire usage d'autres mesures, y compris de la force légitime. La CEDEAO n'a pas imposé de sanctions, mais elle pourrait bien le faire. Si ces sanctions échouent, la CEDEAO pourrait aussi bien faire usage de la force légitime", a indiqué le président de la Commission de la CEDEAO.

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