Les économies pétrolières d’Afrique sont pour la plupart des économies de rente traditionnellement caractérisées par une gestion peu transparente des recettes issues du pétrole, une forte corruption, et de mauvaises performances en matière de développement. La rente pétrolière a pu susciter ou alimenter sur ce continent des guerres civiles, des violations répétées des droits de l’homme et entretenir la pauvreté : paradoxalement, en effet, les pays pétroliers d’Afrique restent parmi les plus pauvres. Enfin, le secteur du pétrole en Afrique est caractérisé de longue date par la pré-éminence de grandes compagnies pétrolières étrangères – les majors , qui l’exploitent dans le cadre de contrats de concession et depuis plus récemment de contrats de partage de production établis avec les États.
2 Néanmoins, le plafonnement des réserves dans certains pays, le relatif tarissement de la rente pétrolière qui en résulte et la prise en compte des critiques dénonçant les impacts politiques, sociaux, économiques et environnementaux et la gestion opaque des revenus pétroliers pourraient favoriser la transition des pays pétroliers africains d’une économie de rente basée uniquement sur une logique de production à une économie
de rente qui prendrait mieux en compte la répartition des richesses et le bien-être social.
3 Le défi de la gestion de la rente pétrolière pour le développement suppose de passer d’une logique de production pure à une logique de répartition, d’une situation déséquilibrée et opaque à deux acteurs (États, compagnies pétrolières) et inéquitable car coupée de la population, à une situation avec un État plus fort (moins endetté), des exploitants moins puissants (plus de concurrence, contrat de partage de production) et une participation effective accrue de la société civile.
L’enjeu principal qui concerne les pays pétroliers d’Afrique centrale est la maximisation de leurs ressources pétrolières pour le développement et le bien-être de la population.
ette idée aussi cohérente soit-elle n’est pas facile à mettre en œuvre. En ce sens, les pressions extérieures (ONG, Institutions financières internationales) ou internes (baisse des réserves pétrolières, instabilité sociale) ont certainement aidé les gouvernements à mettre en place des politiques visant à l’amélioration de la transparence dans la gestion des revenus pétroliers et à la diversification de l’économie pour lutter contre la pauvreté. En effet, seule la sortie de la dépendance du pétrole pourra permettre aux pays d’Afrique d’améliorer leur gouvernance (baisse des luttes de pouvoir et de la corruption) et d’engendrer un développement (renforcement de l’appareil de l’État, développement d’un secteur hors pétrole), clef de voûte de la paix sociale.
les resources de l'afrique permettent a ce continent d'heradiquer la pauvrete,mais la corruption,les conflits et les dettes specialement organisees de l'exterieur tuent ce beau continent.
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