Les insurgés butent toujours sur
Bani Walid et Syrte...
La récente visite de Nicolas Sarkozy et David Cameron n'y a rien
changé. Mouammar Kadhafi est en Libye et dirige la résistance contre ses
ennemis, a affirmé ce samedi Moussa Ibrahim, son porte-parole en accusant
l'Otan d'avoir causé la mort de 354 habitants de Syrte lors d'une série de
raids aériens la nuit dernière.
«Nous sommes au courant de ces allégations», a déclaré le colonel Roland
Lavoie, porte-parole de l'Otan à Bruxelles. «Ce n'est pas la première fois que
l'on entend de telles allégations. La plupart du temps, elles se révèlent
infondées ou peu probantes», a-t-il ajouté. Selon Moussa Ibrahim, plus de 2.000
habitants de Syrte ont péri dans des raids de l'Otan au cours des 17 derniers
jours.
«Nous sommes en mesure de poursuivre la lutte»
Le porte-parole de Kadhafi, qui a déclaré se trouver lui-même aux environs
de Syrte, a assuré que l'ancien dirigeant libyen était confiant dans la
victoire de son camp. «Nous sommes en mesure de poursuivre la lutte et nous
avons suffisamment d'armes pour les nombreux mois à venir», a déclaré Moussa
Ibrahim.
Les forces kadhafistes viennent de repousser des attaques des forces du CNT
sur Syrte et Bani Walid, lancées après l'échec de négociations visant à la
reddition des deux villes. «C'était difficile, on s'y prendra de manière
complètement différente la prochaine fois», a déclaré un combattant
anti-kadhafiste, encore surpris d'avoir survécu aux roquettes et aux balles des
tireurs embusqués quand sa brigade est entrée vendredi dans Bani Walid. Après
des heures de combat, les hommes du CNT se sont repliés pratiquement aussi vite
qu'ils s'étaient rués à l'assaut de la ville.
Un millier de renforts à Bani Walid
Au lendemain de ce revers humiliant, ils s'en prenaient aux traîtres, aux
tireurs embusqués et au pétrole déversé, selon eux, par les défenseurs de Bani
Walid sur les rues escarpées qui mènent au centre-ville. Mais d'autres ont
dénoncé aussi le manque de coordination et de discipline entre les différentes
brigades.
Près de quatre semaines après la chute de Tripoli, le conseil intérimaire au pouvoir en Libye n'est toujours pas en mesure de déclarer le pays «libéré» et de lancer le processus de transition démocratique promis par les nouvelles autorités.(1) Le CNT a promis l'envoi d'un millier de renforts aux portes de Bani Walid.
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