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Maroc : La grâce du rois


Si en Algérie, Bouteflika tente d'apaiser la grogne de la population en annonçant une révision de la Constitution, le Maroc souhaite également  calmer les ardeurs revendicatives.
Jeudi, le roi Mohammed VI a ainsi grâcié 190 détenus dont des prisonniers politiques islamistes, agissant officiellement en réponse à un mémorandum qui lui a été soumis par le conseil national des droits de l'homme (CNDH).
La décision royale porte sur la grâce sur le reliquat de la peine privative de liberté au profit de 96 détenus, la commutation de la peine de mort en peine à temps au profit de 5 détenus, la commutation de la peine perpétuelle en peine à temps au profit de 37 détenus et, enfin, la remise de la peine privative de liberté au profit de 52 détenus, précise un communiqué du ministère de la Justice.
Seuls 96 des 190 concernés par la grâce royale seront donc libérés "dans l'immédiat". "Les autres, pour la plupart des prisonniers de droit commun, ont vu leurs peines diminuer substantiellement", indique ainsi une source du ministère de la Justice marocain.
Cette grâce concerne notamment six islamistes réputés modérés, dont Mustapha Moâtassim, chef du parti Al Badil Al Hadari (Alternative civilisationnelle), lequel avait été dissout par décret gouvernemental en février 2008.
Les protagonistes avaient été condamnés dans le cadre du dossier du Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj, ce dernier ayant été accusé d'avoir dirigé un réseau présumé extrémiste de 35 membres et condamné à perpétuité en juillet 2010.
Parmi les personnes grâciées figure le militant Chakib El-Khayari, condamné en février 2009 à trois ans de prison ferme après avoir dénoncé le trafic de drogue dans le nord du Maroc.
Selon le journal « Le Soir Échos », à la suite du démantèlement en janvier 2009 du réseau « M.L » à Nador, Chakib El-Khayari avait déclaré que les arrestations s'étaient limitées à des « petits poissons » épargnant « les symboles de la corruption politique et les détenteurs de postes sensibles ».
Près de 14 islamistes salafistes, parmi lesquels deux cheikhs, Ahmed Fizazi et Abdelkrim Chadli, figurent également dans la liste des personnes grâciées.

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