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L'Egypte après Moubarak


Le président Moubarak a depuis quitté ses fonctions pour sa villa de Charm al-Cheikh. Sa fortune personnelle et celle de sa famille est sous contrôle alors qu'une interdiction de Voyage empêche temporairement tous les Moubarak de quitter le pays. D'autres représentants de l'ancien régime sont déjà sous enquête pour corruption, abus de pouvoir, et l'utilisation illicites de violence contre des citoyens ordinaires au cours des récentes manifestations qui ont conduit au départ du président Moubarak. Parmi eux se trouvent les anciens ministres du logement, de l'intérieur, industrie et commerce.

le Parlement «élu » à l'automne dernier a été dissous alors que certains, comme le célèbre avocat Yahia al-Gamal, et d’autres membres des partis d'opposition sont entrés dans le gouvernement. Un comité de spécialistes, composé d'avocats politiquement diversifié nommés par le Conseil militaire suprême a formulé des recommandations pour modifier la Constitution jusqu'à ce qu'une nouvelle sera élaborée et votée par une assemblée plus représentative, peut-être d’ici pas plus de six mois.
Telles que publiées les recommandations son raisonnable et répondent aux principales revendications des manifestants de la place Tahrir et autres groupes d'opposition. Ainsi, la durée du mandat du président serait réduit de six à quatre ans, renouvelable une seule fois. Son pouvoir de déclarer l'état d'urgence serait controlé, ils serait fondé sur l'approbation du Parlement, même sur un référendum populaire si ce pouvoir est renouvelé. Le président aurait également le droit de nommer un vice-président, chose que Moubarak a seulement accepté  quelques jours avant sa chute.

Toutefois,les représentants de l’ancien régime soumis à  des  enquetes  menées par le procureur en chef qui a été nommé par l'ancien président Moubarak et  qui jusqu'à récemment, était le chargé en chef de juctice du régime.

Les amendements constitutionnels proposés pouraient  exclure  les Egyptiens ayant une double nationalité ou mariés à des étrangers de se présenter à la présidence pour ainsi écarter certains prétendants. Al-Baradai nie qu'il a pris la citoyenneté d'un autre pays, mais a déjà été accusé d’en posseder, tout simplement parce qu'il a vécu de nombreuses années à l'étranger.

Le gouvernement est toujours dirigé par Ahmad Shafik, nommé par  Moubarak , un ami proche et collaborateur de l'ancien président. Il comprend toujours des inconditionnels de l'ancien régime comme le ministre de la justice Marai.
Après 30 années de règne du même président autocratique et soixante ans de régime autoritaire,un nouvel ordre politique plus démocratique ne peut évidemment pas s’etablir a l’immédiat. Conscient de la tâche herculéenne devant eux ,les manifestants jeunes ont même demandé une période transitoire d’un an au lieu des six mois souvent mentionnés par l’armée.

La question qu’il faut se poser est de savoir si la transition vers la démocratie est entre de bonnes mains puisqu’elle est actuelement dirigée par des personnes qui faisaient partie intégrante du régime Moubarak.

Emmanuel Awona


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