Le président américain a réitéré son souhait dimanche de voir une transition «ordonnée» et «significative».
Le président américain Barack Obama a réitéré dimanche son souhait de voir émerger une transition « ordonnée » et « significative » qui mène à l’avènement d’un « gouvernement représentatif » en Egypte, lors d’un entretien accordé à la chaîne américaine Fox.
« Je veux un gouvernement représentatif en Egypte », a dit M. Obama lors de cet entretien réalisé par Bill O’Reilly, un journaliste-vedette de la chaîne conservatrice Fox.
« Les Egyptiens veulent la liberté, des élections libres et justes, ils veulent un gouvernement représentatif, ils veulent un gouvernement réceptif. Et nous l’avons dit, vous devez engager la transition immédiatement (…). Une transition ordonnée », a ajouté le président américain.
Pressé de s’exprimer sur l’avenir d’Hosni Moubarak, Barack Obama a répondu: « Lui seul sait ce qu’il va faire. Ce que nous savons déjà, c’est que l’Egypte ne va pas retourner en arrière ».
M. Moubarak a indiqué cette semaine qu’il ne se représenterait pas à l’élection présidentielle cette année.
De son côté, de retour d’un déplacement en Allemagne, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a avancé que M. Moubarak devrait probablement rester plus longtemps au pouvoir que ne le souhaitent ses opposants, pour des raisons constitutionnelles.
« Tel que je comprends la Constitution (égyptienne, NDLR), si le président démissionnait, il serait remplacé par le président du Parlement, et l’élection présidentielle devrait être organisée dans les 60 jours », a dit Hillary Clinton.
« Les Egyptiens vont devoir s’accomoder » de cette situation, a-t-elle ajouté.
Dimanche, le puissant mouvement d’opposition des Frères musulmans, jusqu’ici honni par le pouvoir en Egypte, a engagé un dialogue inédit avec les autorités.
Les Frères musulmans ont toutefois jugé insuffisantes les réformes proposées par le régime du président Moubarak, contesté par des manifestations incessantes depuis 13 jours.
Lorsque le journaliste de Fox lui a demandé si les Frères musulmans représentaient une « menace », Barack Obama a répondu: « je pense qu’ils sont une des factions en Egypte. Ils n’ont pas le soutien de la majorité des Egyptiens, mais ils sont bien organisés. Ils ont certains accents anti-américains, c’est une évidence ».
(source AFP)
Commentaires
Enregistrer un commentaire