Une marche contre l'homosexualité a drainé peu de monde samedi à Yaoundé, la capitale camerounaise. Tout au plus une centaine de personnes, en majorité des femmes, ont répondu à l'appel de l'Association femme de vie et marché sur trois kilomètres en distribuant des tracts et en brandissant des pancartes hostiles à l'homosexualité.
Les marcheurs ont remis au préfet du Mfoundi, Jean-Claude Ntilla, une motion de soutien destinée au président Paul Biya.
Selon la présidente de l'association, Françoise Tindjou, la marche est une contribution au combat que mène le chef de l’Etat Paul Biya pour l’assainissement des mœurs au Cameroun.
17 ans et élève en classe de terminale dans un lycée de Yaoundé, Paloma Kingué Eyidi a invité 'ses frères et sœurs jeunes qui seraient tentés par l’appât du gain facile à comprendre que Dieu a créé l’homme et la femme pour s’accoupler et que tout rapport sexuel entre deux êtres du même sexe doit être réprimandé'.
Pour un autre marcheur, Abdoul Machia, il faut barrer la voie par tous les moyens à ce fléau qui va contribuer à faire disparaître l’espèce humaine.
On rappelle qu'en janvier dernier, l’Union européenne avait accordé un financement de trois cents mille euros, soit deux cent millions de FCFA, à une association de défense de l’homosexualité.
Le gouvernement camerounais, par la voix du ministre des Relations extérieures, Henri Eyébé Ayissi, a rappelé au cours d’une audience avec le délégué de la Commission européenne à Yaoundé, Raoul Mateus Paula, que les actes d’homosexualité étaient condamnés par le code pénal camerounais et réprimé depuis 1972.
Le ministre a notamment fait savoir que le gouvernement s’opposait au financement de l’association pour la défense de l'homosexualité que dirige l’avocate Me Alice Nkom.
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