La tension reste vive sur le campus universitaire de Buéa, situé dans la région du sud-ouest du Cameroun. Après la grève des étudiants la semaine dernière, ce sont les enseignants qui ont observé un mouvement d’humeur dans la journée de lundi, 14 février 2011, suivant le mot d’ordre de grève qui avait été lancé par les enseignants du département de social management sciences. Une date qui n’a pas été retenue au hasard puisqu’elle coïncidait avec les examens du premier semestre. Les enseignants avaient indiqué dans le préavis de grève adressé au recteur de l’université, le Pr Vincent Titanji, qu’ils n’allaient ni surveiller, ni corriger les épreuves. Jusqu’à la mi-journée effectivement, ils ont boycotté lesdits examens. Cependant, certaines épreuves ont pu avoir lieu malgré les perturbations, mais celles-ci étaient contrôlées par le personnel d’appui de l’université de Buéa.
A l’origine de ce mouvement d’humeur, la revendication des enseignants du paiement voire du remboursement de la somme de 121 millions de F CFA que doit l’administration de l’université au département des sciences sociales depuis 2009. Cette somme représentent les primes de recherche et les heures supplémentaires effectuées par ceux-ci. A ce sujet, le Pr Vincent Titanji qui refuse de verser dans la polémique, reconnaît qu’il existe bel et bien des arriérés de salaires dans les facultés, et que ceux-ci seront payés. Mais quand, s’interrogent les enseignants ? Lors de la concertation qu’il y a eu récemment avec le recteur, rien de concret n’en était sorti tout comme de celle tenue avec les étudiants. Quoi qu’il en soit, l’administration de l’université de Buéa a jusqu’à vendredi prochain, pour trouver une solution aux revendications des enseignants, si non, ceux-ci promettent de paralyser complètement l’institution.
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