Le délégué du gouvernement a été désigné au terme d’une assemblée générale perturbée vendredi dernier au siège de l’entreprise.
La tenue de l’assemblée générale et du conseil d’administration de Transnational industries Cameroon (Tic Le Bus), a subi plusieurs coups. Convoquée par voie de presse comme l’exigent les procédures et les textes de l’entreprise le 22 décembre 2010 par Lal Karsanbhaï, directeur général de la société «selon pouvoir reçu du conseil d’administration», celle-ci a fait l’objet d’une interdiction de la sous-préfecture de Yaoundé 1er, suite à une requête déposée par Philip Du Toit, jusque-là président du conseil d’administration de la société le 6 janvier. Alors que les membres de l’assemblée générale statuent sur l’avenir de l’entreprise, René Blaise Ankoumbel, sous-préfet adjoint de Yaoundé 1er, fait irruption dans la salle des travaux aux environs de 11h30, et brandit la «décision portant interdiction de toutes les réunions de la société Tic le Bus jusqu’au règlement définitif du litige y afférent par les autorités compétentes.»
Après le passage de ces évènements, l’assemblée générale a délibéré sur les points inscrits à l’ordre du jour à savoir : «la lecture des rapports du conseil d’administration et du commissaire aux comptes, la désignation d’un commissaire aux apports, l’approbation des apports en nature à faire à la société sous réserve de leur évaluation, la modification des statuts et les pouvoirs à donner au conseil.»
C’est ainsi que, sur la base des prétentions de souscription au capital de l’entreprise, la partie camerounaise représentée par la Csph, la Chambre de commerce et la Communauté urbaine de Yaoundé, est devenue actionnaire majoritaire à hauteur de 54%. Dans la foulée de cette reprise en main du capital de la société, Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé a été désigné nouveau président du Conseil d’administration en lieu et place de Philip Du Toit, représentant la partie américaine mise en minorité. «Taug avait souscrit des actions dans le capital de Tic Le Bus, mais n’est jamais parvenu à les libérer. Et c’est sur cette base que la partie américaine a bénéficié de la marge de manœuvre qui lui a permis de détenir les clés de la société», précise Me Etaba, chef du département juridique de la société.
Toutes ces prétentions devront être validées par le commissaire aux apports lors d’une prochaine assemblée générale. Pour la suite, le cabinet d’expertise comptable «Bekolo and Partners», désigné commissaire aux apports, devra, dans un délai relativement court, apporter des éclairages sur l’apport exact de la partie américaine et sur l’existence de Taug, afin de donner une visibilité à l’actionnariat. «Ces éléments seront déterminants pour la poursuite de l’aventure avec la partie américaine», indique un responsable de la société.
Au départ, selon le protocole d’accord signé le 12 octobre 2005 entre le gouvernement camerounais et Parker Transnational industries qui a revendu ses parts à Taug, la partie américaine détenait un total de 660 000 actions d’un montant de 13 200 000 dollars soit environ 6, 6 milliards de Fcfa, tandis que le Cameroun totalise 340 000 actions équivalant à 6 800 000 dollars (3, 4 milliards de Fcfa). Ce qui faisait en principe 66% des parts pour les américains et 34% pour le Cameroun.
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