Christine Lagarde déclarait : « Ce n’est pas à la France de déterminer si le système actuel est approprié ou non. S’il faut en sortir ou pas. Cette époque est révolue. C’est aux États concernés de prendre leurs responsabilités. » Un haut fonctionnaire français, habitué des dossiers africains, affirme que la question de l’arrimage du franc CFA revient avec acuité lors des rencontres avec les chefs d’États de la zone. Mais, pour l’heure, il n’existe aucune concertation sur le sujet au niveau sous-régional. Et aucun pays n’a le courage de prendre les devants.
Sortir du système actuel pour recréer sa propre monnaie prendrait plusieurs années à un pays. Il risquerait par ailleurs de s’isoler économiquement de ses voisins et de voir les spéculateurs s’intéresser à sa monnaie. Toutefois, certains poids lourds économiques, comme la Côte d’Ivoire – qui représente à elle seule près du tiers de la masse monétaire en Afrique de l’Ouest francophone – ou encore la Guinée équatoriale, peuvent le faire en théorie. Ce qui ébranlerait tout le système.

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