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Le prix de l’Afrique subsaharienne

Aujourd’hui, près de la moitié de la population de l’Afrique subsaharienne dispose de moins d’un dollar par jour. Le PIB total de cette région géographique était de 398 milliards de dollars en 2003, et se situait entre celui de la Belgique et celui des Pays-Bas. La plupart des pays de cette zone sont classés parmi les pays les plus pauvres du monde. Pourtant, cette partie du continent africain est richement dotée en ressources naturelles.
 On trouve sur le continent de l’or, des diamants, du manganèse, de la bauxite, de l’uranium, du cobalt, du fer, du chrome, du cuivre… Les potentialités minières du continent africain dépassent de loin l’exploitation proprement dite de ces ressources. Tous les pays d’Afrique subsaharienne contiennent des gisements miniers parfois inexploités ou mal exploités pour des raisons diverses : coûts importants d’exploitation; absence d’investisseurs ou de partenaires ; enclavement de certaines régions ou instabilité politique. On parle ainsi de « scandale géologique » à propos de nombreux pays (République démocratique du Congo, République de Guinée… ).
 Les secteurs minier et pétrolier sont, avec l’agriculture, les principales sources de devises de ces pays et contribuent pour une large part au PIB. Les pays subsahariens sont donc fréquemment soumis aux variations des prix des matières premières.
Les réserves de pétrole du continent africain (pris dans son ensemble) s’élèveraient à une centaine de milliards de barils et représenteraient 9 % du total mondial. Le continent fournit 11 % de la production mondiale, et on prévoit une croissance de 57 % de cette production sur les cinq prochaines années. Les compagnies pétrolières occidentales forent déjà plus de 8 millions de barils de pétrole par jour (soit près de 400 millions de tonnes par an) en Afrique, dont la moitié dans le golfe de Guinée. L’Afrique subsaharienne est actuellement une des zones privilégiées par les investisseurs pétroliers, notamment américains. En raison des difficultés rencontrées dans le golfe Persique, les États-Unis considèrent celui de Guinée comme une alternative en la matière. Les eaux situées entre le delta du Niger et l’estuaire du Congo sont très riches en or noir.
Le pétrole africain est de bonne qualité, facile à extraire, situé, le plus souvent, dans des zones de production off-shore, donc à l’abri de l’instabilité politique et plus facile à acheminer vers les États-Unis.


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