Américains et Européens n'arrivent pas à accorder leurs violons depuis lundi dernier, concernant le cacao et le café ivoiriens. Face à l'appel surréaliste, dimanche dernier, de Dramane Ouattara de boycott d'un mois des exportations de ces cultures de rente, très prisées dans le monde entier, les Etats-Unis et l'Union européenne ont étalé publiquement leurs divergences en fonction de leurs intérêts.
Si l'Amérique, par le biais du porte-parole de sa diplomatie Philip Crowley, entend rêver avec le père de la rébellion armée ivoirienne, l'Union européenne est pour une fois restée éveillée. Leur haine infondée contre le président ivoirien Gbagbo ne saurait les entraîner à s'auto, flageller par une privation des cabosses de cacao et des cerises de café.
Dans cette guerre aveugle contre la Côte d'Ivoire, l'Union européenne a eu la lucidité de ne pas tomber dans le piège américain. En effet, Obama et les siens ont déjà des stocks très importants de ces matières premières ; ce qui n'est pas le cas de l'Europe.
Ainsi, par le jeu des intérêts économiques et la loi de l'offre et de la demande, le marché européen allait être envahi de produits finis à base de cacao et de café à des prix assimilables à une inflation.
Le prix de l'hérésie de Dramane Ouattara étant fort à payer, les Européens ont préféré voir d'abord leurs intérêts avant d'assouvir le fantasme de la marionnette de la France.
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