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L'Angola exhorte l'UA à rejeter les solutions imposées de l'extérieur

Côte d'Ivoire-Angola - Le président angolais, José Eduardo dos Santos, a appelé au dialogue et à la négociation pour une sortie de crise post-électorale en Côte d'Ivoire et a exhorté l’Union africaine (UA) à 'faire preuve de maturité, d’expérience et d’habileté pour résoudre les problèmes de notre continent, même les plus complexes et délicats, en n’attendant pas des solutions inadéquates imposées de l’étranger'.

'Nous exprimons notre appréhension lorsque des solutions militaires sont proposées pour résoudre des crises comme celle de la Côte d'Ivoire, ignorant les normes de Droit interne et international et, souvent, l’évidence même des faits', a affirmé José Eduardo dos Santos lors de la cérémonie de présentation des vœux de Nouvel an par le corps diplomatique accrédité en Angola, jeudi à Luanda.

Le chef d’Etat angolais a déclaré qu’une intervention militaire en Côte d'Ivoire, décidée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour faire partir du pouvoir le président sortant Laurent Gbagbo et installer l’opposant Alassane Ouattara, aurait un effet pervers, avec des conséquences au-delà des frontières ivoiriennes.

Il a indiqué que le gouvernement angolais appuie et encourage le dialogue et la négociation pour une sortie de crise 'dans ce pays frère et croit qu’en faisant preuve de volonté politique, de réalisme et de bon sens, il est possible de trouver une solution qui mette au-dessus de  tout, les intérêts légitimes de tout le peuple de la Côte d'Ivoire'.

'Dans le monde d’aujourd’hui, il n’est plus acceptable des solutions imposées par la force, par l’intimidation ou par la terreur, car elles vont à l’encontre des valeurs et des principes universaux, qui constituent la base de l’action des peuples tendant à la paix, au progrès et au bien-être', a souligné le président angolais.

On rappelle qu'au lendemain du second tour de la présidentielle du 28 novembre dernier en Côte d'Ivoire, les deux candidats en course pour la magistrature suprême, le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara ont revendiqué chacun la victoire du scrutin.

La quasi-totalité de la Communauté internationale reconnaît M. Ouattara comme président élu et multiplie les pressions diplomatiques et économiques contre Gbagbo pour l'amener à céder le pouvoir à son rival. Au nombre de ces pressions figure notamment la menace de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) de mener une action militaire pour faire partir M. Gbagbo.

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