De milliers de manifestants ont marché hier mardi au Caire pour renverser le président Moubarak. Cette révolution au modèle tunisien pourra certainement balayer tous les régimes non démocratiques du Maghreb. Plus de 15.000 Egyptiens ont défilé dans les rues du Caire hier mardi 25 janvier, décrété «jour de la colère» ou «jour de la révolution» par les internautes, très actifs. Cette monstre manifestation est une réponse à l'appel de plusieurs partis d'opposition.
Le rendez-vous a d'abord été lancé via Facebook où un petit groupe souhaitait rendre hommage à Khaled Saïd, jeune homme de 28 ans originaire d'Alexandrie et torturé à mort par la police le 6 avril.
La date n'est pas anodine. En Egypte, le 25 janvier correspond à la Fête de la police, une commémoration du 25 janvier 1952, quand les hommes de la police ont affronté à Ismaïlia les forces d'occupation britanniques.
Pour contenir la foule, 30 000 policiers ont été mobilisés dans la capitale. Ils ont installé des barrières métalliques aux endroits où les manifestants ont prévu de se rassembler. Mais en dépit de toutes ces précautions et diverses tentatives de dispersion, la population n'a pas reculé.
Dans le centre du Caire, des centaines de manifestants rassemblés aux abords de la Cour suprême ont réussi à forcer un barrage de police et à se répandre dans les rues alentours en scandant «la Tunisie est la solution». Les manifestants scandaient également «à bas Moubarak», en référence au président égyptien, âgé de 82 ans et en place depuis 29 ans, et réclamaient des réformes sociales et politiques.
A Ismaïliya, sur le Canal de Suez, quelque 200 à 250 personnes se sont rassemblées sur une place du centre-ville face à un fort dispositif policier. Les manifestants scandaient «Après Ben Ali, à qui le tour?».
De ce qui précède, il y a lieu de souligner que les effets contagions de la révolution tunisienne connue sous l'appellation de la révolution du Jasmin viennent de gagner l'Egypte et pourront pousser Hosni Moubarak à l'exil forcé.
Cette perestroïka à l'africaine, qui balaye désormais les régimes ayant des longévités non démocratiques dans le Maghreb, va certainement s'étendre en Afrique au sud du Sahara où elle pourra renverser tous les dictateurs qui excellent dans les révisions constitutionnelles taillées sur mesure.
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