Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé ce dimanche un plan en cinq points pour résoudre la crise en Côte d'Ivoire, tout en insistant pour que le candidat déclaré vainqueur de la présidentielle ivoirienne par la Commission électorale indépendante (CEI), Alassane Ouattara, forme un gouvernement d'union nationale.
En s'adressant à la 16ème session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement à Addis-Abeba, en Ethiopie, Ban Ki-moon a déclaré que le président sortant, Laurent Gbagbo, a perdu les élections dans ce pays d'Afrique de l'Ouest et doit céder le pouvoir à M. Ouattara dans l'intérêt de la paix.
Son plan en cinq points met l'accent sur une aide internationale à apporter au gouvernement de M. Ouattara pour l'aider à faire face aux problèmes économiques dans le pays, la levée du blocage de l'opération des troupes onusiennes et le respect des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire.
Il a déclaré aux dirigeants africains que les actions menées par l'ONU et l'Union africaine (UA) en Côte d'Ivoire auraient un impact sur l'image des deux organisations.
'Ces actions auront un impact non seulement sur la crédibilité de nos organisations, mais également sur les autres transitions et élections démocratiques dans des sociétés divisées', a averti M. Ban.
Dans son discours, le président français, Nicolas Sarkozy, a averti que l'incapacité de l'Afrique à résoudre la crise en Côte d'Ivoire serait une 'tragédie' pour le monde entier.
'Nos destins sont liés, nous partageons les mêmes valeurs', a-t-il déclaré.
M. Sarkosy a exprimé le soutien de la France aux appels à M. Gbagbo à quitter le pouvoir dans le respect des résultats électoraux. 'La France soutient la position de l'UA sur la Côte d'Ivoire', a-t-il déclaré.
Le président Sarkozy a estimé que 'la volonté librement exprimée du peuple ne devait pas être traitée avec mépris'.
Les dirigeants africains, réunis à Addis-Abeba pour un sommet de deux jours, devraient se prononcer sur l'orientation souhaitée des efforts de médiation en Côte d'Ivoire d'ici le mois prochain.
L'UA a annoncé la mise sur pied d'une commission de cinq dirigeants africains pour trouver une solution à cette crise. Ce panel comprendra le président de la Commission de l'UA, Jean Ping.
M. Ping a exclu la possibilité de l'usage de la force pour faire partir M. Gbagbo du pouvoir, en déclarant qu'il serait 'lâche de le faire'.
M. Ping a déclaré samedi qu'aucun pays africain n'avait proposé de troupes pour entreprendre cette mission consistant à déloger M. Gbagbo par la force.
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